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La sinistre histoire de la prison pour femme de Tifelfel [vidéo]

Dès le déclenchement de la Révolution et à peine quelques jours après le premier novembre, l’armée française avait concentré toutes ses forces dans l’Aurès : l’épicentre du soulèvement.
C’est dans le pays chaoui que toutes les méthodes de « pacification », comme le disait la propagande coloniale, furent inventées. Dès 1955, et alors que la révolution n’a même pas commencé dans les autres régions de l’Algérie, la première prison pour femme vit le jour à Tifelfel , commune d’Ighoussar dans l’Ighzar Amellal. Elle sera la seule.
Inaugurée le 10 août 1955, cette prison était destinée à casser le moral des moudjahidin de la région en y internant leurs femmes, mères et sœurs.
La femme chaouie, prise dans l’engrenage infernale de la violence, a subit de toutes les horreurs de la guerre. Pas moins de 300 femmes furent parquées avec leurs enfants dans des chambres minuscules. Elles y passaient la nuit et le matin elles sont relâchées.
Passant leur journée à cultiver leur lopin de terre pour subvenir aux besoins de leur famille, elles regagnent la prison Tifelfel avant la tombée de la nuit.
Le 26 septembre 1955, le post français qui se trouvait en face de la prison est attaqué par un groupe de combattant de l’ALN qui tue un lieutenant français. L’armée française riposte et pilonne la prison.
13 personnes y perdent la vie, les prisonnières durent vivre une nuit et une journée entière au milieu des corps déchiqueté.
Après cette attaque qui a sérieusement endommagée la prison, les détenues furent transférées à un autre endroit. Certaines femmes y resteront jusqu’à l’indépendance.
Le documentaire ci-dessous, qui donne la parole à des anciennes détenues, relate l’histoire de la sinistre prison de Tifelfel .
Jugurtha Hanachi

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