Politique

Les lycéens d’Ighoussar cherchent désespéramment un enseignant de Tamazight

Au moment où le haut commissariat à l’amazighité ( HCA) nous sort les chiffres vertigineux de 2000 enseignants de Tamazight formés pendant l’année 2014-2015 , la réalité , toujours plus têtue que les plus beaux discours , nous apprends que sur l’ensemble de toute la wilaya de Khenchela , il ne reste qu’une seule enseignante de tamazight qui travaille dans la précarité la plus totale , étant vacataire depuis 6 ans .
La situation de tamazight n’est guère mieux dans la wilaya de Batna, les blocages au niveau de la direction de l’éducation, n’en finissent pas de perturber l’enseignement de cette matière. En effet, les lycéens de la commune d’Ighoussar ( Ghassira , 70 km de Batna) sont privés de cours de tamazight depuis plusieurs mois faute d’instituteurs.

la direction de l’éducation de Batna ordonne aux enseignants d’utiliser exclusivement l’alphabet arabe dans la transcription de tamazight
la direction de l’éducation de Batna ordonne aux enseignants d’utiliser exclusivement l’alphabet arabe dans la transcription de tamazight

Une situation que les parents d’élèves dénoncent aujourd’hui et dont ils imputent la responsabilité à la direction de l’éducation de Batna. Ils ne sont pas les seules d’ailleurs, parce que les instituteurs de leur côté, dénoncent ce qu’ils qualifient « d’entraves » l’essor de cette matière.
En effet, à travers des notes, adressées périodiquement aux enseignants de tamazight sur tout le territoire de la wilaya, la direction de l’éducation de Batna ordonne aux enseignants d’utiliser exclusivement l’alphabet arabe dans la transcription de tamazight. D’après, les enseignants et les activistes culturels dans l’Aurès, cette décision n’est aucunement motivée par des enjeux pédagogiques, mais plutôt par des considérations idéologiques.
Pour rappel, les enseignants de tamazight de Batna ont déjà tenu un sit-in au début de cette l’année pour protester contre cette directive arbitraire. Mais apparemment, leur cri de détresse n’a encore été entendu.

 

Jugurtha Hanachi

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