Thamazgha

Kabylie : grande mobilisation pour la célébration du 36e anniversaire du printemps berbère

La célébration du printemps berbère en Kabylie intervient  cette année dans un climat très tendu. Après l’officialisation de Tamazight, les autorités semblent vouloir récupérer l’évènement en appelant à une « journée festive pour célébrer l’officialisation de tamazight ».
Pourtant, les marches organisées  à Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa ont drainé des foules impressionnantes.

En effet, le RCD et le MAK  (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) ont organisé séparément des marches dans les principales villes de Kabylie.
À Tizi Ouzou, les milliers de manifestants qui ont composé les carrés du RCD ont scandé les slogans de soutien à l’ancien président du parti, Saïd Sadi, qui a d’ailleurs ouvert la marche. L’actuel président  du parti, Mohcine Bellabes, a également pris part à la marche, entouré par les élus locaux et les cadres du parti.
Sur les banderoles déployées par les marcheurs, ont peu lire «pour l’officialisation effective de tamazight », et des dénonciations du pouvoir, telles « à vous les hydrocarbures et à nous l’histoire ».
Le MAK, quant à lui, après sa démonstration de force à Paris la semaine passée, a drainé pour le 36e anniversaire du Printemps berbère des foules nombreuses.
Sous des slogans comme « vive le MAK », et « vive le GPK » (gouvernement provisoire de Kabylie), les militants et les sympathisants du mouvement, ont battu le pavé dans plusieurs villes de Kabylie.

À Bouira , une conférence prévue à  l’université Akli Mohand Oulhadj  a été interdite par les autorité mais maintenue par les organisateurs . Elle sera animée par Saïd Khelil, ex-détenu du printemps berbère et militant du MCB.

La stratégie de récupération des autorités

Pour les militants berbéristes en Kabylie , l’État cherche à « dépolitiser »  le printemps berbère afin de le vider de sa substance et en faire une kermesse d’allégeance au pouvoir .

Ils veulent pour preuve les nombreuses déclarations des responsables politiques . Le 16 avril dernier , le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé à Constantine que «l’officialisation de tamazight empêchera sa récupération à des fins politiciennes». Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ould Ali El Hadi a déclaré, hier mardi, qu’«une marche pour tamazight n’a plus sa raison d’être maintenant que cette langue, qui était la revendication d’avril 1980, est officialisée», ajoutant que «ceux qui veulent marcher demain sont des gens qui cherchent la partition du pays pour lequel nos parents se sont sacrifiés».

Jugurtha Hanachi

 

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