Cinéma&Théâtre

Timgad , un film bourré de clichés

« Timgad, le premier long métrage du Français Fabrice Benchaouche est un concentré de clichés étalé sur une centaine de minutes. C’est un film français tourné en territoire algérien pour donner des leçons aux Algériens » c’est l’introduction de l’Article de Fayçal Métaoui à propos du film Timgad après sa projection en avant-première à Alger.
Ce court extrait suffit amplement à refroidir les ardeurs de ceux qui voulaient aller jusqu’à Alger pour voir le film et confirme qu’il s’agit bel et bien d’un navet.
Cependant il est intéressent de voir quel regard porte un cinéaste français, sur un petit village auressien, et donc sur les chaouis .
« Il n’y a presque rien à Timgad : Rien ?, écrit le journaliste d’El Watan, sauf des ruelles poussiéreuses, une boutique où la limonade a la couleur du sanibon et où le Pepsi Cola est une boisson de luxe, et des maisons qui ressemblent à des épaves. A Timgad, au milieu des années 2000, selon le propos de ce film bourré de stéréotypes, les enfants n’ont pas de quoi s’acheter des maillots ou des chaussures de foot. Le petit Mustapha a récupéré un gros sac de chaussures, tombé d’un camion. Un sac qui, curieusement, porte le sigle de l’Unesco ».
Le journaliste regrette que les dialogue dans ce  long métrage financé à 30 % par l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel (AARC), ait étés « à 90% en français, l’arabe algérien n’ayant été utilisé que comme un accessoire exotique ».

Et les chaouis, des éternels observateurs !

Dans une interview, le réalisateur dit avoir choisi Timgad non pas pour sa beauté, mais parce que la ville est une preuve de l’existence «d’une trace latine» au Maghreb d’où le nom de l’équipe de foot « Juventus Timgad » !
Dans cette histoire il y a un grand absent : Le Chaoui ! Ni la langue, ni aucun autre aspect de la personnalité chaouie n’apparait dans ce film qui pourtant décrit la vie quotidienne d’un village de l’Aurès.
Il semble qu’à limage du festival de Timgad,  dans le film éponyme, les chaoui ne soit que des simples observateurs.

Jugurtha Hanachi

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