Une exposition constituée d’une trentaine d’œuvres rares du plasticien chaoui Lazhar Hakkar a été organisée à Alger en hommage au peintre disparu il y a deux ans.
Intitulée “Clin d’œil”, l’exposition coordonnée par Jalal Eddine Bouguechal, un proche de l’artiste, comporte des œuvres hétéroclites prêtées par des collectionneurs et des proches de Lazhar Hakkar.
Avec des portraits sombres, sans visages, évoluant dans un espace abstrait et toujours entourés de symboles berbères ou de lettres empruntées à l’alphabet Tifinagh, à l’instar de “Jusqu’à l’aube”, “Chaumière” ou encore “Crépuscule”, plusieurs de ces œuvres exposées dépeignent les habitants des Aurès dans leur simplicité.
Quelques portraits typiques de femmes chaouies, réalisés à l’encre de chine ou à la sanguine (couleur rouge terre ou ocre), restituant dans les détails le costume traditionnel jusqu’au aux bijoux et aux tatouages traditionnels, ont particulièrement séduit les quelques visiteurs présents à l’exposition.
Des acryliques aux couleurs sombres -une technique souvent utilisée par Lazhar Hakkar- reproduisant des formes humaines dans un environnement abstrait difficile à cerner, une série d’œuvres dédiées au quartier tunisien Sidi Boussaïd à Tunis et à son architecture sont également exposés.
Une autre série d’une dizaine d’acryliques aux couleurs chaudes représentant le rapport de l’homme au temps, déclinant les différents moments de la journée et les saisons compte aussi au nombre des œuvres exposées.
Trois œuvres rares ornant les cimaises du Centre Mustapha Kateb, réalisées sur pages de journaux avec des techniques mixtes où se croisent caricature, symboles et acryliques noires, accrochent particulièrement le regard du visiteur par leur originalité.
Né le 13 décembre 1945 à Khenchela, Lazhar Hakkar a été formé à l’école des Beaux-arts d’Alger à l’indépendance. A partir de 1972, il expose en Algérie comme à l’étranger.
De 1986 à 2006, les œuvres Lazhar Hakkar sont régulièrement exposées en Tunisie, en France, en Russie, en Italie ou encore en Bulgarie, à la faveur d’événements culturels.
Une grande rétrospective, regroupant près de 300 œuvres de l’artiste, lui avait été consacrée en novembre 2012 au Musée d’arts modernes et contemporains d’Alger (MaMa) à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie.
La rédaction avec l’APS
