Contributions

Imbroglio politico-littéraire à Batna

Les derniers développements en ce qui concerne la promotion et la généralisation de tamazight, en tant que langue nationale, semblent créer un effet d’émulation et de motivation auprès des romanciers et gens de plume.

Le 21 janvier, en effet, un bureau national des écrivains de langue amazighe a vu le jour à Boumerdès sous la férule de l’Union nationale des écrivains.
La création de cette structure a eu lieu à la Maison de la culture Rachid-Mimouni et est constituée de dix-huit membres avec, à leur tête, un président, Tarek Thabet, poète et président de l’association Echourouk de Batna.
La désignation de cet homme de lettre n’a pas été du goût de ses confrères à Batna ainsi que dans la région des Aurès. Ces derniers ont affirmé «refuser» une «initiative prise dans l’opacité et la clandestinité» et contestent «le choix d’un président qui n’est même pas berbérophone». Il est désigné à la tête d’une structure pour défendre une langue qu’il ne connaît pas et ne pratique pas en tant que poète. Un jeune auteur et metteur en scène est allé jusqu’à «mettre au défi» M. Thabet de montrer une «seule production poétique ou littérature en chaoui» pour «justifier son nouveau statut de responsable d’une structure d’auteurs en tamazight». Le concerné, lui, est resté injoignable. Lors de sa dernière réunion à T’kout, l’association des auteurs, écrivains et romanciers d’expression chaouie «dénonce une pratique douteuse» et parle de «parachutage».

Par : Juba Rachid
Article paru sur le quotidien Reporters

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