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Communiqué du CMA à propos de l’arrestation de Hammou Chekebkeb

Après avoir pris part aux travaux du 8ème congrès du CMA qui s’est déroulé du 26 au 28 octobre 2018 à Tunis et à l’issue duquel il a été élu au Conseil Fédéral comme représentant la région du Mzab, Hammou Chekebkeb est rentré en Algérie le 14 novembre par la voie terrestre. Au poste de la frontière algéro-tunisienne de Oum-Tboul, il a été arrêté par la police algérienne puis transféré au commissariat de police de la ville de El-qala dans l’est de l’Algérie.
Durant sa garde à vue qui a duré vingt quatre heures, il a été longuement interrogé sur ses activités de défenseur des droits du peuple At-Mzab et sur sa participation aux travaux du congrès du CMA. Il a été remis en liberté le 15 novembre vers 20 heures.
Le Congrès Mondial Amazigh tient à exprimer sa totale solidarité avec Hammou Chekebkeb et dénonce fermement son arrestation arbitraire et sa détention abusive dans les locaux de la police algérienne. Le CMA rappelle aux autorités algériennes que leurs intimidations et leurs menaces ne feront que renforcer la détermination du CMA et de ses membres à poursuivre sans relâche leur noble mission au service des droits individuels et collectifs des Amazighs.
Deux autres défenseurs des droits de l’homme, Hocine Azem et Kamel-Eddine Fekhar avaient été empêchés par la police algérienne de se rendre au congrès du CMA à Tunis en octobre dernier.
Le CMA demande instamment aux organes concernés de l’ONU, de l’UA et de l’UE, de prendre leurs responsabilités en intervenant avec fermeté auprès du gouvernement algérien afin qu’il mette un terme à sa politique de harcèlements et de répression particulièrement à l’encontre des défenseurs des droits des Amazighs du Mzab, de Kabylie, de l’Aurès et des autres régions de ce pays. Tout doit être fait afin que l’Algérie respecte ses obligations internationales en matière de droits humains et de libertés fondamentales.
De même il est indispensable que les instances internationales agissent avec intransigeance dans le but de mettre fin à l’impunité dont jouissent les autorités algériennes afin d’instaurer un climat favorable au retour de la paix et du développement dans ce pays.
Paris, 4/11/2968 – 16/11/2018

Les co-présidents,
Kamira Nait Sid – Khalid Zerrari

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