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Inventaire Archéologique de la Kabylie du Djurdjura wilaya de Tizi-Ouzou (1969-1971)

En fin 1969, Appelé au Service National Actif français (ASNA) en Algérie, « coopérant militaire » comme on disait alors, attaché à la Direction des Antiquités de l’Algérie alors dirigée par Sid Ahmed Baghli, je fus chargé d’un inventaire archéologique de la wilaya de Tizi-Ouzou, sous l’autorité d’Abderrahmane Khelifa, alors Directeur de circonscription. Il ne s’est pas agi d’un survey systématique, mais d’une révision des sites connus de l’Atlas archéologique (ce qui n’a d’ailleurs pas été sans découvertes nouvelles), avec les moyens et les outils de l’époque : boussole, cartes au 1/50.000e, appareil photo argentique et double décamètre.

En un an et demi, environ 400 sites (du sarcophage isolé dans la campagne à la ville entière) ont été visités et/ou documentés avec ou à partir des renseignements donnés par divers correspondants. D’un point de vue géographique, ces sites sont répartis sur la wilaya de Tizi Ouzou dans son extension d’alors, qui comptait des parties des actuelles wilayate de Boumerdès et de Bouira. Un nombre limité de sites de la basse vallée de la Soummam (wilaya de Bejaia) ont également été visités. La région est très montagneuse et accidentée.

1. Les inventaires urbains

Le premier acte d’inventaire fut d’examiner les sites urbains antiques de la côte. Par chance, la découverte à Cap Djinet d’une dédicace des Cissiani à Sévère Alexandre permit de localiser l’antique Cissi. En donnant enfin un point fixe, elle permit l’identification définitive de toutes les villes antiques de la côte kabyle jusqu’à Saldae, mettant ainsi fin à une querelle centenaire. Le cadre géographique antique était établi.

Les vestiges de l’antique Rusuccuru (Dellys), municipe de Claude, ont été recouverts par les reconstructions successives jusqu’à nos jours, mais la localisation des quelques découvertes anciennes connues permit de restituer le plan de l’enceinte antique.

Dans la ville de Tigzirt (antique Iomnium), qui avait fait l’objet de plusieurs années de fouilles par des jeunes membres de l’école française de Rome de 1949 à 1954, l’inventaire de 1969-1971 et une vérification de l’état des mosaïques autorisée en 1992 par l’Agence Nationale d’Archéologie permirent de dater la grande basilique de la fin du Ive siècle.

L’utilisation de photographies aériennes conservées par le Service de l’Hydraulique de Tizi- Ouzou permit de dresser un fond de plan sur lequel furent reportés les vestiges reconnus sur le terrain dans la ville antique de Rusazus, actuelle Azeffoun (ex Port-Gueydon), une colonie d’Auguste perchée à 400 m de hauteur sur un piton tombant dans la mer. Cette ville antique montra les vestiges d’un système hydraulique particulièrement développé, avec un aqueduc de 17 km comportant un siphon inversé de deux kilomètres de long et une flèche maximale de 100 mètres. Une suite de voûtes dominant la place du village se révéla être une station de décantation. L’eau coulait ensuite vers de grandes citernes ne comportant pas moins de 11 compartiments. Deux châteaux d’eau permettaient ensuite de distribuer le précieux liquide de part et d’autre de la ville. En dessous les vestiges de grands thermes, dont le plan fut levé, se dressent sur encore plus de 10 m de haut. Ce que l’on prenait pour l’embouchure d’un égout se révéla être la partie gauche d’un arc de triomphe. Il fut rendu compte de cette identification au Président de l’APC du lieu qui fit nettoyer l’endroit, révélant ainsi la structure enfouie jusque là sous des ordures. L’inventaire est également un moyen d’attirer l’attention des autorités locales sur les richesses de leur territoire.

2. l’exploration des campagnes

L’Atlas archéologique de Gsell (1911), dépendant le plus souvent des descriptions de militaires français du XIXe siècle, mentionnait de nombreux forts et fortins, ce qui donnait l’image d’une Kabyle antique très militarisée. La plupart des ruines retrouvées ou nouvellement identifiées se révélèrent être des fermes ou des huileries. L’inventaire archéologique permit ainsi de réévaluer la signification de vestiges connus précédemment. Nombre d’entre eux ont disparu depuis, exploités par des carriers ou recouverts par l’expansion rapide des villes et villages modernes. L’un des avantages d’un inventaire archéologique est de fixer le souvenir de vestiges susceptibles de disparaître rapidement sans que les archéologues soient prévenus à temps.

Des pressoirs taillés dans le roc ou construits

La découverte la plus spectaculaire fut celle d’une centaine de pressoirs à prelum taillés dans le roc, sur la chaîne côtière où le grès numidien se prête particulièrement à ce type d’aménagement. Le principe minimal était de creuser dans une masse rocheuse la queue d’aronde permettant d’immobiliser le dispositif maintenant la tête de prelum. Dans certains cas, tout ce qui pouvait l’être était taillé dans le roc (le contrepoids compris), et il aurait suffi de quelques madriers et de cordes pour remettre ces installations en route. Dans le plus grand nombre de cas il n’a pas été reconnu à proximité d’habitat « à la romaine ». Ce genre d’installation rustique était alors presque ignoré. Leur publication a permis de le mettre à l’ordre du jour, et on en a signalé depuis un peu partout en Afrique du Nord, notamment en Tunisie. D’autres huileries antiques de Kabylie avaient été construites suivant un mode plus habituel. Ne comportant qu’un et parfois deux pressoirs, elles paraissent également isolées (les habitats traditionnels laissant peu de vestiges identifiables).

Fig. 1 : Plan et restitution de l’huilerie taillée dans le roc d’El ma Ouguelmine. A. Les vestiges ; B. Restitution de l’appareillage. Dessins J.-P. Laporte
Fig. 1 : Plan et restitution de l’huilerie taillée dans le roc d’El ma Ouguelmine.
A. Les vestiges ; B. Restitution de l’appareillage. Dessins J.-P. Laporte

Des fermes antiques

Au-delà des simples huileries ou pressoirs isolés, certains terroirs comportaient des bâtiments plus importants, dont certains devaient être des fermes. Sur le territoire de Rusazus (Azeffoun), il s’agissait de bâtiments en opus africanum, le plus souvent des rectangles de 25 à 35 mètres de côté, montrant pratiquement tous des vestiges de pressoirs. Ces édifices n’atteignaient jamais les grandes dimensions des établissements découverts à la même époque par Philippe Leveau dans les alentours de Caesarea (Cherchel), il est vrai capitale provinciale.                                                                   ‘

Des modes différenciés d’exploitation des campagnes

Ces installations, fermes et pressoirs peuvent nous renseigner sur le type d’exploitation du sol. Le territoire d’Azeffoun, antique Rusazus (colonie d’Auguste fondée par une déduction de vétérans entre 33 et 25 avant J.-C.) montra une série de fermes coloniales romaines, alignées dans l’étroite plaine côtière, tandis que les pressoirs taillés dans le roc se situent dans des secteurs en forte pente. Ceci suggère une répartition des terres de type « partage colonial ». Aux colons romains les belles terres, aux autochtones plus ou moins romanisés la culture des terres moins favorisées.

Il n’en était pas de même ailleurs. 25 km plus à l’ouest, toujours en bord de mer, sur les territoires jumeaux des deux castella dépendant de Rusuccuru (Dellys) qu’étaient Iomnium et Rusippisir, plusieurs inscriptions découvertes vers 1910 avaient montré que l’essentiel de la propriété des terres était partagé entre d’une part un domaine impérial et d’autre part des notables rusuccuritains. Pourtant, sur ce territoire exploré intensément sur 8 km de large sur 9 de long, on ne rencontre aucune de ces fermes antiques qu’a livré par exemple le territoire de Rusazus. Il n’y a que de petites huileries isolées, et surtout des pressoirs taillés dans le roc. On peut en conclure que la mise en valeur était indirecte et confiée de petits exploitants, libres ou esclaves, on ne sait, qui livraient à leur maître non pas des olives ou du raisin, mais bien de l’huile ou du vin, ainsi que toutes sortes d’autres produits qui n’ont pas laissé de traces archéologiques. Ces deux exemples de territoires voisins montrent des modes d’exploitation du sol complètement différents. L’intérieur du pays, au sud de l’oued Sébaou, au sol constitué de roches métamorphiques peu propices à la production de pierres de taille ou à l’installation de pressoirs taillés dans le roc, n’a pas livré de vestiges de ce type. Ceci montre les limites d’une cartographie thématique, ou plus exactement la nécessité de croiser ses informations avec la carte géologique, qui peut expliquer certains « silences » archéologiques.

Une route fortifiée antique

Nous avons vu plus haut que la plupart des vestiges campagnards identifiés au XIXe siècle comme des fortins militaires étaient en réalité de petites unités agricoles. Quelques uns ont toutefois résisté à cette réévaluation. Ils se répartissent le long d’une route antique assurant le difficile passage entre la vallée de la Soummam et celle de l’oued Sebaou. Le relief est très accentué. La route part d’une altitude de 40 mètres pour monter à 1500 mètres, suivre une crête étroite et redescendre de l’autre côté à 40 mètres. La partie la plus difficile est cernée par deux forteresses en grand appareil, l’une à Ksar Chebel et l’autre à Ksar Adekkar, naturellement déjà connus de l’Atlas archéologique. En 1970, ce dernier se présentait comme un grand amas rectangulaire de pierres de taille effondrées et de murs de grand appareil en place, ce qui permit de dresser un plan de ses principales dispositions. L’époque de la construction de la route n’est pas connue, mais elle date probablement du règne d’Hadrien dans la mesure où c’est à cette époque que ce passage se révéla strictement nécessaire. Faute de dédicace (sans doute encore enfouie), la date de construction des deux forts n’est pas non plus connue; elle peut être postérieure à celle de la route, on peut même aller dans leur cas jusqu’à la période tétrarchique.

En dessous de la célèbre grotte aux inscriptions libyques d’Ifigha, la voie antique est encore parfaitement reconnaissable. Avec une pente supérieure à 10 pour cent, d’une largeur de 5 m environ, elle est bordée de chaque côté par une rangée de grands blocs de pierre, et paraît empierrée de moellons. Elle est traversée de temps à autre par une sorte de caniveau oblique qui déviait les eaux de ruissellement vers l’ighzer (petit torrent) voisin et permettait donc d’éviter une trop grande érosion.

3. Réflexions sur l’aménagement et le contrôle du territoire

La cartographie des différents types de vestiges peut amener à dépasser le stade de la pure description archéologique pour arriver à des conclusions sur le plan historique. Nous avons évoqué jusqu’ici quelques villes romanisées (colonie, municipe, castella) entourées de campagnes qu’elles organisaient et exploitaient. D’autres zones, sans doute restées beaucoup plus traditionnelles, comprenaient toutefois quelques rares vestiges de type « romain », notamment deux types d’indices :

– le premier type est constitué par une vingtaine de mausolées cubiques montés sur trois ou quatre gradins et surmontés d’une pyramide (souvent quelque peu découronnée). Datant dans l’ensemble des Ille et IVe siècle après J.-C., ils semblent avoir abrité la dépouille de chefs locaux.

Des stèles « romaines » à registres découvertes dans la région au XIXe siècle montrent en haut une scène de chasse et en bas le repas funéraire. Le schéma est en apparence purement gréco-romain. En revanche, l’inscription située sur le bandeau qui sépare les deux tableaux est l’épitaphe latine de personnages qui portent un nom libyque et un titre latin, celui de princeps d’un cctstellum (comme Castellum Tulei), non pas un château comme on le croit souvent, mais avec le sens juridique romain d’agglomération autochtone gardant son organisation traditionnelle (même si son chef s’était quelque peu romanisé). Tant ces mausolées que ces grandes stèles « à registres » ont été trouvés dans des zones assez éloignées des villes romanisées. La plupart ont appartenu à des chefs libyques (principes) dont l’administration romaine avait confirmé le pouvoir traditionnel ou sur leur groupe, quel qu’il soit (tribu ou confédération).

Or on dispose pour la région de deux sources extraordinaires : la dédicace du praedium / praesidium de Sammac (découverte en 1901, au Musée d’Alger) et le récit (par Ammien Marcellin à la fin du IVe siècle) de la révolte de son frère Firmus, celui qui souleva toute la province de Mauritanie césarienne de 370 à 373. La première montre que Sammac, héritier vers 360 de son père Nubel, le « roi le plus puissant parmi les tribus maures », avait été chargé par les autorités provinciales de ramener la paix parmi les tribus révoltées : Rome s’appuyait en quelque sorte sur un « super-caïd » pour contrôler les chefs de tribu. La seconde montre que ce système, très économique pour le pouvoir central quel qu’il soit, était en vigueur dans d’autres régions de la Maurétanie césarienne. La répartition des tombeaux et des stèles à registres dans des zones que la rareté des autres vestiges de type « romain » montre fort peu romanisées (au moins en apparence), concorde très exactement avec ce type d’organisation sociale. Nous sommes dans un cas où c’est la prospection qui a permis de comprendre pleinement le sens d’une inscription et d’un texte importants.

La dédicace du praedium/praesidium de Sammac à M’Iakou Au Musée d’Alger. Dessin J.-P. Laporte
La dédicace du praedium/praesidium de Sammac à M’Iakou Au Musée d’Alger. Dessin J.-P. Laporte

Une remontée dans le temps

Les réflexions sur la répartition des vestiges connus pour l’époque dite romaine ont amené à s’interroger sur ce qui se passait avant Rome. La Kabylie du Djurdjura avait livré à diverses reprises une douzaine de stèles libyques montrant pour la plupart un cavalier à cheval, très stylisé, armé d’un bouclier. On n’hésitait à les dater avant ou après la présence romaine. La découverte à Paris, dans la correspondance de l’épigraphiste Rénier, du dessin d’une stèle de Toudja, hélas perdue, a fourni une sorte de chaînon manquant entre les stèles libyques figurées et les stèles « à registres » d’époque romaine (ceci montre en passant que l’inventaire archéologique est indissociable de l’exploration des archives et des publications anciennes). On en a déjà déduit (ainsi que d’autres arguments) que les stèles libyques figurées étaient antérieures à l’époque romaine. On peut maintenant en inférer que la Kabylie des derniers siècles avant notre ère était organisées en chefferies tribales, qui ont probablement subsisté à l’époque romaine.

En dehors d’un nombre limité de villes, la « romanisation » de la partie non urbanisée de la région s’est limitée au contrôle d’un certain nombre d’autorités locales traditionnelles, qui n’étaient sans doute pas toujours enchantées de cfette tutelle. On comprend dès lors mieux comment la révolte des Quinquegentanei (les habitants de la région dans l’antiquité) a pu prendre une ampleur telle que l’empereur Maximien dut venir en personne les réduire en 297- 298. On comprend de même comment Firmus put soulever toute la province qui parut perdue pour l’Empire de 370 à 373 et qu’il fallut réduire par une campagne commandée par Théodose (père du futur empereur de ce nom) dont la répression sauvage souleva des protestations même du côté romain.

Intérêt et limites de l’inventaire de 1969-1971

D’un inventaire de terrain, on est donc passé à des considérations historiques importantes. Cependant le catalogue de sites établi à cette occasion ne doit pas être perdu de vue. Les renseignements recueillis avaient été reportés sur des fiches demi-format, remises à la Direction des Antiquités lors de mon départ en 1971. Il n’y a pas eu de publication d’ensemble, ce qui eut été difficile à l’époque. Une part des renseignements recueillis (les plus représentatifs) a été exposée progressivement dans une trentaine d’articles successifs. Près de quarante ans plus tard, cette expérience et les informations recueillies peuvent encore être utiles. Réalisé avant les progrès importants de l’urbanisation, notamment sur la côte, cet inventaire conserve le souvenir de nombre de vestiges qui ont aujourd’hui disparu sous les constructions modernes tant l’activité de construction est importante, tant en Kabylie que dans le reste de l’Algérie. Il peut être utile pour la protection d’un certain nombre de vestiges encore conservés.

Cependant, il présente dans son état actuel un certain nombre d’inconvénients. La forme papier est difficilement utilisable, y compris par son auteur, dès que l’on a recensé des centaines de sites, de différentes tailles, différentes époques, et où les caractéristiques et détails que l’on veut recenser peuvent varier dans le temps, au fur et à mesure que l’on comprend mieux le territoire. Enfin, dans les faits, la mise à jour de documents papiers devient très difficile au fur et à mesure des publications, par force synthétiques, de séries de données qui en ont été tirées. Il est clair que si j’avais à refaire aujourd’hui ce travail, une base de données informatisée serait un outil indispensable. Le couplage à un système de cartographie automatisée permettrait de croiser et de cartographier de manière automatique des données de nature différente, et d’obtenir quasi immédiatement des cartes de répartition que j’ai mis des années à établir et à comprendre. Il va de soi que l’on ne ferait plus aujourd’hui cette sorte d’inventaire solitaire, tant le côté pluri-disciplinaire est devenu important. Il va de soi également qu’il ne porterait plus seulement sur la période dite romaine, mais bien sur l’ensemble des vestiges antiques, médiévaux, voire modernes, tant il est vrai que toutes les périodes concourent à l’Histoire d’un pays.

Je souhaite à mes jeunes successeurs qui travaillent aujourd’hui sur le terrain de bénéficier tant des outils modernes (GPS, informatique, imagerie, etc…) que des progrès méthodologiques importants intervenus depuis quelques années en matière de prospection et d’inventaire archéologiques.

Jean-Pierre LAPORTE Chercheur CNRS, France

Cet article est issu du colloque Actes de la Table Ronde Internationale sur Inventaire Archéologique, Méthodes et Résultats: Confrontation des Expériences dans l’Espace Méditerranéen qui a eu lieu à l’Université du 08 Mai 1945 Guelma – Algérie du 29 au 30 Novembre 2008

Bibliographie de Jean-Pierre Laporte relative aux Kabylies : 

  • 1973 : “Cap Djinet : Une dédicace des Cissiani à Sévère Alexandre”, BCTH,s., B, 9, 1973, p. 25-37. Cette inscription inédite a permis l’identification définitive de sept villes antiques de la côte kabyle, entre Rusguniae (Cap Matifou) et Saldae (Bougie).
  • 1976a : ” Les amphores de Tubusuctu et l’huile de Maurétanie Césarienne “, BCTH,s.. B, 12-14, 1976-1978 (1980), p. 131-157. Synthèse sur un type d’amphores produites en Maurétanie Césarienne, à Tubusuctu, près de Bougie. Typologie, aire de diffusion. Datation de la pyramide de Teqôrideamani, roi de Meroë (Nubie), où fut trouvée l’une de ces amphores.
  • 1976b – “Un mausolée du IVe siècle, la Ghorfa des Ouled Selama”, Bulletin d’Archéologie Algérienne, VI, 1975-1976, (1980), p. 55-59. Wilaya de Bouira.
  • 1980 : “Trésors de Maurétanie Césarienne enfouis sous Aurélien”, Bulletin de la Société française de Numismatique, mai 1980, p. 695-697. Cinq trésors, découverts dans cinq villes différentes (dont Tigzirt); l’un a été découvert dans une couche d’incendie, l’autre est relié à l’abandon d’une ville entière pendant une vingtaine d’années. Ils témoignent d’une révolte en Maurétanie Césarienne (non attestée autrement), vers la fin du règne d’Aurélien ou sous Probus.
  • 1982 : “Dellys: la mosaïque de Thésée et du minotaure”, BCTH,s., 18, 1982 [1988], B, p.131-134. Plan de la mosaïque des thermes publics de Dellys (Rusuccuru).
  • 1982 : “Tiklat : Les Thermes de Tubusuctu”, BCTH,s., 18, 1982, [1988], B, p. 109-130. Publication de grands thermes inédits de 70m de côté, conservés sur plus de 15m au dessus du niveau des mosaïques.
  • 1983 : “Fermes, huileries et pressoirs de Grande Kabylie”, BCTH, s., 19, 1983 (1985), p. 127-146.
  • 1988a : “Ziama-Mansouriah, antique Choba municipium”, Actes du Premier Congrès international sur l’histoire de Sétif, 1988 (1994), p. 45-82.
  • 1988b : Avec M. Blanchard-Le Mée, « Ziama. La mosaïque des Noces de Thétis et de Pélée, Actes du Premier Congrès international sur l’histoire de Sétif, 1988 (1994), p. 83-90.
  • 1992 : “Datation des stèles libyques figurées de Grande Kabylie”, Africa romana, IX, 1992, p. 389-423. Synthèse sur une série de stèles libyques énigmatiques, datables des 3 derniers siècles avant-C. (et non des VIe-VIle après J.-C.).
  • 1994a : Article “Choba” (Ziama-Mansouriah), Encyclopédie berbère, XIII, 1994, p. 1933-1935.
  • 1994b : Article “Cissi” (Cap-Djinet), Encyclopédie berbère, XIII, 1994, p. 1977-1980.
  • 1994c : “Le statut municipal de Rusuccuru”, Africa Romana, X, 1994, p.419-438.
  • 1994d : “Tigzirt : Saint Paul contre Vinvidus”, Mélanges Le Glay = Latomus, 226, 1994, p. 285-287. Publication d’un linteau chrétien (Ve siècle ?) épigraphe. Une phrase tirée de saint Paul, longtemps considérée comme donatiste, était en fait une transposition chrétienne de la maxime de Martial contre le mauvais oeil. Il en va de même du chrisme souvent apposé sur les linteaux de portes et de fenêtres de nombreux bâtiments antiques d’époque chrétienne.
  • 1994e: “La grande basilique de Tigzirt”, BSNAF, 1994, p. 249 – 270. Description d’une basilique chrétienne de la fin du IVe siècle présentant des dispositions architecturales uniques. Description des mosaïques.
  • 1995 : Article “Dellys” (antique Rusuccuru, médiévale Tedelles)”, Encyclopédie berbère, XV, 1995, p. 2255-2261.
  • 1996a : “Notes sur l’aqueduc de Saldae (Bougie)”, Africa romana, XI, 1996, p. 711 – 762. Description des vestiges de l’aqueduc et de ses ouvrages d’art (pont-aqueduc aérien, tunnel). Reproduction et analyse de la célèbre inscription élevée à Lambèse par le librator Nonius Datus qui décrit les péripéties de sa construction.
  • 1996b : “Une inscription de Saldae (CIL, VIII, 8924) et la date de séparation des Maurétanies césarienne et sitifienne”, Africa romana, 12, 1996 (1998), p. 1111-1121.
  • 1997 : “Notes sur l’aqueduc dc Saldae (Bougie, Algérie)”, Caesarodunum, XXXI, 1997, p. 747-779.
  • 1998a : “La limite entre les Maurétanies césarienne et sitifienne”. Frontières et limites géographiques de l’Afrique du Nord antique. Hommage à P. Salama, 1998, p. 213-219. Cette limite passait entre Saldae et
  • 1998b : “Deux nouvelles stèles kabyles au cavalier”, en collaboration avec S. Chaker et G. Camps, BCTH, n.s., Afrique du Nord, fasc. 25,1996-1998 (1999), p. 19-32.
  • 1998c : “La Legio VU et la déduction des colonies augustéennes de Césarienne”, Les légions de Rome sous le Haut Empire, Actes du congrès de Lyon, septembre 1998 (2000), 555-579.
  • 1998d : “Exploration archéologique de la Kabylie du Djurdjura”, Africa romana, 13, 1, 1998 (2000), p. 687-723.
  • 1998e : “Saldae : un trésor de monnaies puniques”, BSNAF, 1998, p. 211-225. Trésor inédit découvert en 1926 : près de 3000 monnaies puniques. Enfouissement vers la fin de la seconde guerre punique. Permet de reprendre la question du Metagonium et des “villes Métagonites” citées en particulier par Polybe.
  • 2001 : “Inscriptions antiques de Tiklat, antique Tubusuctu”, Ubique amici (Mélanges Lassère), 2001, p. 249-283.
  • 2002: «Les armées romaines et la révolte de Firmus (370-373), in Congrès L’Armée romaine de Dioclétien à Valentinien 1er, 2002 (2004), Lyon, p. 269-288.
  • 2003a :« Langue et écritures libyques », in L‘Algérie au temps des royaumes numides, catalogue de l’exposition de Rouen, 2003, p. 26-29.
  • 2003b : Avec P. Salama, « « Les chefs libyques sur les stèles figurées », L‘Algérie au temps des royaumes numides, catalogue de l’exposition de Rouen, 2003, p. 33-35.
  • 2003c : « La grande basilique de Tigzirt (antique Jomnium) », in L‘Algérie en héritage, catalogue de l’exposition à l’Institut du Monde Arabe, 2003, p. 163-165.
  • 2005a : Notice « Kabylie : Antiquité », Encyclopédie Berbère, XXVI, 2005, p. 3986-4015.
  • 2005b : Avec Michel Christol, «-Teniet-el-Meksen : un nouveau gouverneur de Maurétanie Césarienne dans les dernières décennies du Ille siècles et les luttes entre le pouvoir romain et les Bavares (A.E., 1907 ; ILS, 8959), in Antiquités Africaines, 2005, p. 109-124. Amélioration de la lecture et mise en situation d’une inscription anciennement connue (entre Sétif et Jijel).
  • 2005c : « Ketama, Kutaipa », Encyclopédie berbère, XXVII, 2005, p: 4179-4187. Parcours d’une tribu maure (Kabylie des Babors) pendant les époques romaine, vandale, byzantine, aghlabide, jusqu’au triomphe des Fatimides à Mahdia et en Egypte.
  • 2005d : « Un patrimoine immatériel à redécouvrir : l’histoire antique de Saldae (Bejaia,Vgayet, Bougie) », in Colloque de Bejaia, 2005 : Le patrimoine culturel immatériel amazigh : le processus d’inventaire. Haut Commissariat à l’Amazighité, Alger, 2006, 18-45.
  • 2008a : « L ‘Algérie et la mer dans l’Antiquité », dans J. Napoli (éd.), Ressources et activités maritimes des peuples de l’Antiquité, Actes du Colloque de lTJniversité du Littoral Côte d’Opale, (Boulogne- sur­mer, 12-14 mai 2005), Les Cahiers du Littoral, sér. 2, 6, Boulogne-sur-mer, 2008, p. 157-173.
  • 2008b : « Ksar Chebel, Ksar Kebbouch », Encyclopédie berbère, XXVII, 2008, p. 4298-4300. Deux forts de montagne et une route romaine fortifiée reliant la vallée du Sebaou (Addima) et celle de la Soummam (Nasavath).

Date de parution ultérieure

  • « Pressoirs taillés dans le roc de Kabylie et d’ailleurs », Colloque de Sousse sur l’olivier, février 2007.
  • « Le système hydraulique d’Azeffoun, antique Rusazus », Colloque sur l’utilisation de l’eau (Tunis, 2002), Coll. E.F.R.. A paraître en principe en 2009.

En préparation

-« Les Quinquegentanei ». Rassemblement, examen, commentaire des documents f relatifs à une importante confédération qui unissait contre Rome les tribus de la Kabylie du Djurdjura pendant le IDe siècle après J.-C.

  • “Les allées couvertes d’Aït Raouna”. Douze allées couvertes des IVe, Ille et Ile siècle avant-C. Sépultures à déchamement. Poteries campaniennes, tournées et locales.
  • “Architecture funéraire de Kabylie et du Titteri”. Quatorze mausolées antiques.
  • lomnium et Rusippisir. Publication de deux sites côtiers de la Kabylie du Djurdjura. Description archéologique complète, 110 inscriptions, 150 stèles, grande basilique.

Bassem ABDI

Passionné d'histoire, j'ai lancé en 2013 Asadlis Amazigh, une bibliothèque numérique dédiée à l'histoire et à la culture amazighe ( www.asadlis-amazigh.com). En 2015, j'ai co-fondé le portail culturel Chaoui, Inumiden.

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