Archéologie&Architecture

Ruines de Thit n M’ghat près de Yabous , découverte d’une nouvelle mosaïque

lors des travaux  sur un réseau d’eau potable engagés par un entrepreneur dans la région de Krazet près de Yabous en 2013 , les ouvriers ont mis à jour une magnifique mosaïque d’à peu près 9 mètre de longueur et de 1.20 m de largeur , d’après des témoins elle était découverte à un mètre de profondeur , malheureusement la pelleteuse a endommagée une partie de la mosaïque , en effet un profond trou ( voir les photos) au milieu  va sans doute rendre ardu l’opération d’excavation et ensuite l’interprétation de ces motifs qui seront à coup sûr imputé d’une importante partie .

L’entrepreneur était contraint d’arrêter ces travaux sur cette parcelle et de communiquer expressément cette découverte aux services compétents de la wilaya, lesquels se sont aussitôt déplacés pour faire une constatation, après quoi ils ont recouvert la mosaïque de terre, et promis son excavation et son transfert urgent au musée de khenchela. Deux ans  après , la mosaïque demeure   encore à Thit n M’ghat ( Aïn Meghat ) à la merci des intempéries et exposée à toute sorte de dégradation .

L’endroit de Thit N Meghat renferme des ruines de quelque 32 hectares qui sont encore inexplorés (la mosaïque est découverte juste à côté ) . Auguste Vel au temps de la société archéologique de Constantine pendant la colonisation française s’y est intéressé . Il découvrit en 1909 à quelques kilomètres de là une inscription sur un rocher qui comportait 6 lignes dont trois sont martelés , elle mentionnait la restauration d’une route qui commençait à 5 kilomètres à l’ouest de Douffana, à un point de la grande voie romaine de Mascula à Lambèse, puis s’avançait au sud, vers le centre de l’Aurès en passant par le défilé de Krazeth ( Krazza) , ensuite la plaine de Yabous : « Les lignes martelées comportaient les noms des empereurs régnants. La 4e donne celui de Secerinius Apronianus, personnage illustre, qui gouverna la Numidie à la fin du IIIe ou au commencement du IVe siècle » [1] .Quant à la 6 ième ligne, diverses hypothèses se présentent, à cause de l’effritement de sa 5e lettre qui était R ou B , toutefois M. Vel retient celle le B la considérant comme étant la plus plausible et qui correspond à « Boseth » , une ville que les auteurs latins mentionnèrent dans leur chroniques sous le nom Boseth-Amphorariae . Morcelli (historien) cite plusieurs évêques de cette ville, parmi lesquels deux, Palatin, orthodoxe, et Félix, donatiste, assistèrent à la conférence de Carthage de 411 , les ruines de Tit N Meghat (Aïn Meghat) serait celle de l’ancienne ville Boseth-Amphorariae d’après Auguste Vel [2].

Jugurtha Hanachi

inscription de krazza

[1]«  Rapport pour la Société archéologique du département de Constantine » Auguste Vel .

[2]ibid .

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